parcours
double spirale
Pour une sculpture monumentale, un atelier de 30 mètres carrés
est étroit.
Celui qui la construit doit être ingénieux pour couper, souder
et assembler les éléments de la sculpture. Pour pouvoir continuer
à faire des sculptures, il est indispensable de penser au stockage.
La spirale est particulièrement adaptée pour toutes ces exigences:
déployée, elle a une toute autre forme qu’ enroulée
sur elle-même. Déroulée, elle se déploie dans l’espace
et occupe un grand volume, en revanche pour le stockage et le transport elle
est d’un volume très réduit. Le fait que la sculpture est
constituée de plusieurs éléments est à la fois dû
au concept et à la nécessité. La taille, le matériau,
le poid et des contingences extérieures, comme les dimensions de la porte
de l’atelier, la qualité des outils, l’état de santé
de l’artiste etc. déterminent le résultat formel de la sculpture.
Sans oublier bien évidemment l’inspiration, les idées plastiques
et autres paramètres psychologiques. (1)
Le parcours des deux spirales commence rue du Repos, dans un
petit atelier parisien en bordure du Père Lachaise. Je soude une mince
tôle d’acier et j’en fais un volume cintré dont je
ne peins qu’un côté avec une peinture jaune éclatante.
Ses 25 éléments rentrent exactement dans le coffre de ma voiture
(120 x 130 x 10 cm). En 1995 j’expose ce travail au Jardin Botanique à
Munich. Une spirale, plate comme un disque, posée à même
le sol et l’autre déployée comme une ligne dans l’espace.
Chaque élément est fixé à l’autre à
l’aide d’un fil d’acier de 4mm d’épaisseur. Les
amateurs de fleurs sont confrontés à des motifs végétaux
sous la forme d’une arabesque rouillée.
Trois mois plus tard retour cave. (2)
En 1996, accrochage de la spirale sous la verrière de
la galerie parisienne bJordanmDevarrieux. A cette occasion j’ai repeint
la spirale d’un orange lumineux.
Après cette exposition, retour au stockage, cette fois-ci dans le Loiret.
Peu de temps après, invitation en Grèce pour un nouveau voyage
pour participer à la 9ème biennale de sculpture du Musée
Skironio. Mise en caisse et transport en camion jusqu’à Roissy
où le transporteur la pose sur un chariot. Elle part avec moi en bagage
accompagné ainsi que quatre autres sculptures que l’organisatrice
de l’exposition m’a demandé de convoyer.