www.konradloder.com    
 

mon vrai atelier dans la rue des Arts
en réconstruction à l’echelle 1:10

 

 

Souvent, je travaille à partir de maquettes. Elle m’aide à développer mon travail, à tester des techniques de fabrication et à étudier leur insertion dans un environnement architectonique. Ma pratique «archaïque» de sculpteur est confrontée aux possibilités infinies des techniques informatiques. De nouveaux espaces s’ouvrent, des modes de production deviennent obsolètes, mon atelier se transforme de plus en plus en champ d’expérimentation. J’ai assimilé les mécanismes du logiciel de dessins, le système d’exploitation de mon ordinateur et je les ai mis au service de la sculpture. Au monde virtuel, il me fallait opposer le matériau.

J’ai commencé par construire une réplique de mon atelier à l’échelle 1:10 : le petit atelier dans le grand. À ce moment, chaque coin délaissé, chaque espace vide prirent leur importance car chaque détail devait être reproduit. Grâce à sa taille, il ne m’était possible d’explorer les recoins de l’atelier qu’à l’aide un appareil de photo. Je ne pouvais voir l’intérieur de ma maquette, de ma sculpture que par l’intermédiaire de l’écran du moniteur. L’utilisation de sondes n’est pas nouvelle, cependant cette «découverte» m’offrit une nouvelle méthode de travail dans mon domaine.

Souvent ce sont de banales images du quotidien qui nous étonnent. Dans ce cas c’est la révélation de l’échelle. Les photos réalisées dans la maquette coïncident parfaitement avec l’espace réel. L’espace de la maquette est devenu l’espace de travail. Pivoter, déplacer, agrandir, diminuer, remplacer, dupliquer ... applications communes aux utilisateurs d’ordinateur sont devenues les miennes avec mes sculptures de petite taille. Je conçois l’espace intérieur de ma maquette avec les règles de la sculpture et j’essaie de me penser à cette échelle. En même temps j’étudie les photos de ces travaux qui me ramènent toujours au réel compte tenu de mon expérience de l’espace et de la perspective. (Une chaise est une chaise, donc elle occupe un espace de 35x35x90 cm.)
La vue de l’atelier sur écran, la vue de l’espace reconstitué dans l’espace réel, la simultanéité et la concordance de ces images, met en question mon regard. Les possibilités créatives sont inépuisables, c’est pourquoi l’attention est constamment sollicitée. K.L
.

"Rue des Arts", 2000, bois contreplaqué, divers matétiaux, 340x220x120 cm

 
«maquette rue_des_Arts dans la rue des Arts»

Haus der Kunst, GKA , Munich 2000
«vue à l’extérieur de la maquette
vue à l’intérieur de la maquette
vue à l’intérieur de la maquette
vue de l’extérieur à l’intérieure de la maquette
 

mes références: changement d’échelle

de décor chez Laurel&Hardy dans les année 30

 
   

retour sculptures

home