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...La pièce principale que Loder a exposée à Cajarc prend la forme d'une portion de salle, reconstruite dans la salle d'exposition, et contenant un empilement de boîtes de toutes tailles et un ordinateur. On a vu comment l'ordinateur est utilisé par l'artiste à la fois comme une boîte de rangement et comme un atelier. Les caisses de bois ont un double statut. En premier lieu, c'est le parangon de la sculpture, soit le volume à trois dimensions le plus basique qui soit, ce qu'ont montré Donald Judd, Robert Morris, Tony Smith… Mais c'est aussi, beaucoup plus prosaïquement, le moyen le plus pratique d'entasser le plus grand nombre d'objets dans l'espace le plus réduit. Si on ouvre ces caisses, on y trouve tout le "matériau", au sens large, de l'artiste : un Camembert momifié, des sortes d'ampoules de latex noir moulées sur des préservatifs, des graines de fruits exotiques aux formes géométriques, des Pièges constitués d'anneaux de classeurs emboîtés les uns dans les autres, de somptueux colliers de capsules de bières…
La mise en boîtes de Loder fonctionne donc comme un équivalent plastique de la grille moderniste en peinture; c'est une tentative d'exploitation rationaliste de l'espace.

texte Karim Ghaddab Cajarc 2002

 
     
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